Très fréquenté par les promeneurs et les pèlerins de Compostelle, ce site est un écrin sauvage où le Lignon de plaine a gardé encore beaucoup de liberté. Il offre ainsi des habitats privilégiés pour des animaux comme le castor et la loutre.
L’opération vise à stabiliser les berges juste à l’amont de la passerelle permettant le franchissement du Lignon. Pour cela, elle s’appuie sur une technique mixte mêlant enrochement et génie-végétal.
La plantation de robinier faux acacias, il y a une cinquantaine d’années, a favorisé le développement de cette espèce, considérée comme indésirable d’un point de vue écologique, et a freiné la dynamique naturelle de végétation. Ces arbres seront donc abattus et remplacés par quelques 600 arbres et arbustes, constitutifs de la forêt alluviale de plaine et désignés d’intérêt communautaire par la directive européenne “habitats” (Natura 2000) : aulnes, chênes, tilleuls mais aussi noisetiers, cornouillers, aubépines…
Vu les déplacements latéraux du cours d’eau sur le site, les sentiers de randonnée seront quant à eux sécurisés par endroits, en redessinant leurs tracés pour les mettre au maximum hors d’eau, tout en restant proche du Lignon.
Les travaux, qui ont démarré en janvier et se termineront en décembre 2021, concernent une surface de plus de 6 hectares pour un linéaire de cours d’eau de 700 mètres. Ils seront suivis de l’élaboration d’un plan de gestion concerté avec la direction du tourisme et le foncier communautaire.
Ce chantier représente un investissement de 50 000 €, financé à hauteur de 80 % par l’Etat et l’Europe (FEADER) dans le cadre d’un contrat Natura 2000.